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Températures extrêmes : Le Cameroun dans le Top 10

Révélation de la récente étude des scientifiques de l’université d’Oxford appelle à plus de solidarité et de justice climatique.

Par la Rédaction

Les prévisions météorologiques de ces derniers mois avertissent sur la hausse des températures dans plusieurs localités du Cameroun. Chose que vient confirmer la plus récente étude de l’Université d’Oxford en Angleterre publiée le 13 juillet 2023.

Ce travail de groupe réalisé par d’imminents spécialistes des questions climatiques place le Cameroun, avec la République centrafricaine, le Burkina Faso, le Mali, le Sud-Soudan, le Nigeria, le Congo, la République démocratique du Congo, le Tchad, l’Ouganda dans le Top10 des pays africains susceptibles d’être gravement touchés par les températures extrêmes si rien n’est fait pour maintenir le thermomètre à 1,5°C.

Méthodologie

L’analyse s’est faite à partir  du concept de « degrés-jours de refroidissement », qui n’est autre qu’une méthode utilisée dans la recherche et les prévisions météorologiques pour déterminer si un refroidissement serait nécessaire un jour donné pour assurer le confort des populations. Ils ont modélisé le monde en grilles de 60 km toutes les six heures pour produire les moyennes de température.

L’étude indique que  d’autres pays qui ne sont pas habituellement préparés à l’augmentation de la chaleur seront aussi gravement touchés par la hausse des températures si les objectifs climatiques ne sont pas atteints. “Huit des dix pays qui connaîtront la plus forte augmentation relative du nombre de jours de chaleur inconfortable devraient se trouver en Europe du Nord, tandis que le Canada et la Nouvelle-Zélande complèteront la liste des pays les plus touches”, peut-on y apprendre.

Preuve que le changement climatique n’épargne personne. Youba Sokona, climatologue et vice-président du IPCC, le rappelle si bien: »Cette étude montre qu’aucun pays, de la Suisse à la République centrafricaine, n’est à l’abri du changement climatique”. Pour le climatologue, la nécessité d’une solidarité et d’une coopération mondiales dans les efforts visant à maintenir le réchauffement en deçà de 1,5 °C s’impose. “Les hausses extrêmes de température prévues par cette étude montrent également que le refroidissement ne sera bientôt plus un luxe mais une nécessité dans toute l’Afrique subsaharienne. De nombreux pays africains sont désormais à la croisée des chemins en matière d’énergie, et répondre à la demande croissante d’énergie pour la climatisation sera un défi majeur pour le développement durable », ajoute-t-il.

Les chaleurs extrêmes peuvent entraîner la déshydratation, l’épuisement par la chaleur et même la mort

Malheureusement, l l’Afrique qui paie pour une situation qu’elle n’a pas véritablement causée parce qu’elle pollue moins, n’a pas suffisamment des moyens pour le refroidissement. Et Radhika Khosla, professeur associé à la Smith School of Enterprise and the Environment et responsable de l’Oxford Martin Programme on the Future of Cooling,de le relever: »(…) L’Afrique supporte le poids d’un problème qu’elle n’a pas créé, ce qui devrait renforcer les appels en faveur de la justice et de l’équité climatiques”. Il va ajouter que: « La demande de refroidissement ne peut plus être un angle mort dans les débats sur la durabilité.”

Chercheuse principale à l’Université d’Oxford et membre du programme Oxford Martin sur l’avenir de la réfrigération, Nicole Miranda, avertit que: « Les chaleurs extrêmes peuvent entraîner la déshydratation, l’épuisement par la chaleur et même la mort, en particulier chez les populations vulnérables. Il est impératif, d’un point de vue sanitaire et économique, que nous nous préparions à des journées plus chaudes ».

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