Les stratégies pensées par le politique et les chercheurs sont orientées vers des politiques de développement vertueuses et respectueuses de l’environnement.
KENFACK
La biodiversité du Cameroun est fortement menacée et fait l’objet d’une dégradation avancée. Les chiffres officiels du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable (MINEPDED) font état d’environ 10% des espèces végétales menacées d’extinction. Dans les zones côtière et maritime, 30% de pertes de mangroves sont enregistrées, tandis que 50% d’espèces végétales dans les points chauds sélectionnés des écosystèmes montagneux et forestiers sont en voie de disparition. Les causes de cette dégradation sont attribuées notamment à deux secteurs principaux dont l’empreinte sur la biodiversité est importante. Il s’agit, selon le Dr. Zacharie Laurent Nzooh Dongmo de WWF-Cameroun, des secteurs de production rurale (notamment l’agriculture et l’agro-industrie) et des infrastructures et énergie.
Or, pour mieux adresser ces moteurs de dégradation de la biodiversité, les scientifiques et le politique se réunissent pour parler d’une seule et même voix. La session de la réunion de la plateforme nationale de politique scientifique sur la biodiversité et les services écosystémiques (SPBES) tenue du 13 au 14 décembre 2021 à Mbankomo, s’inscrit dans cette dynamique. De l’avis de son président, le Pr. Paul Tchawa par ailleurs secrétaire général du MINEPDED, il est question de valider, avant la fin de l’année 2021, un document qui sera désormais la boussole des chercheurs et/ou des décideurs.

Le Cameroun en phase avec ses engagements internationaux
Le WWF qui assure la facilitation technique de ce processus insiste sur la prise en compte de l’existence et de la pérennité de la biodiversité avant d’engager toutes les initiatives de développement. La démarche s’inscrit en lien avec la contribution de l’information scientifique dans les processus de gestion et de prise de décision en matière de biodiversité, afin de s’attaquer aux facteurs de perte de biodiversité, conformément à l’objectif 2 de la Stratégie et du plan d’action nationaux pour la biodiversité (NBSAP).
Le Cameroun a tout intérêt à respecter les engagements souscrits au niveau international, en termes de préservation de la biodiversité. Surtout que le pays possède l’un des plus grands massifs forestiers du Bassin du Congo, avec des forêts couvrant environ 45% du territoire national. En outre, 92% des écosystèmes d’Afrique et près de la moitié des espèces d’oiseaux et de mammifères y sont répertoriés.
L’on comprend tout le sens du lancement de l’initiative BIODEV 2030 le 12 novembre 2020 à Yaoundé. C’est un projet de facilitation, d’engagement pour la conservation de la biodiversité, dont l’objectif est d’inverser le déclin de la biodiversité d’ici 2030 et restaurer la biodiversité d’ici 2025. Le Cameroun fait de la protection de la biodiversité une priorité nationale.
[…] sur l’environnement, le Cameroun a entrepris de mieux préserver la biodiversité du Cameroun. Les données qui viennent du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement […]