Planification des projets : la prise en compte du climat, nécessaire pour limiter les désagréments

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    C’est ce qu’approuve une étude de l’Observatoire national sur les changements climatiques sur la modélisation des paramètres climatiques dans les zones agro-écologique soudano-sahélienne et forestière à pluviométrie monomodale, présentée le 21 septembre à Mbalmayo.

    Par Adrienne Engono Moussang

    Des élèves à Obala, dans le département de la Lékié, région du Centre du Cameroun, sont obligés de parcourir une distance plus longue pour rallier leurs domiciles du fait de l’effondrement d’un pont an mai dernier, suite à des fortes pluies. Récemment à l’Extrême-Nord, plusieurs familles se sont retrouvées sans abri à cause de graves orages qui ont détruit leurs habitations. Des évènements et bien d’autres qui rappellent que les changements climatiques ne sont plus l’affaire des autres.

    L’équipe de l’Onacc en photo

    Les changements climatiques sont une réalité au Cameroun. Une réalité face à laquelle il ne faut pas baisser les bras. La modélisation « connue comme une certification climatique légale », indique Armand Romain Soleil Batha, cadre à l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc), chef de département de production et de diffusion des services climatologiques de veille et des alertes (Dpdscva) est un outil important dans la planification du développement dans un pays.

    L’Observatoire national sur les changements climatiques a réalisé une étude sur la modélisation des paramètres climatiques dans la zone agro-écologique soudano-
    sahélienne (Extrême-nord et Nord), et la zone
    forestière à pluviométrie monomodale qui couvre le Littoral et le Sud-
    ouest du Cameroun. L’étude présentée le 21 septembre 2022 à Mbalmayo a été supervisée par le Pr Joseph Armathé Amougou et Forghab Patrick Mbomba, respectivement directeur général et directeur général adjoint de l’Onacc,

    Une des quatre approches utilisées dans la communication sur les changements climatiques.

    « Pour cette légalité, on utilise un outil qui est le modèle. Il faut comprendre que le monde scientifique a avancé et dans le processus de planification du développement l’on a besoin d’utiliser les outils les plus indiqués et le Cameroun en a également besoin. L’outil que l’Observatoire national sur les changements climatiques vient de mettre sur pied est une possibilité pour nous, sur la base de la dynamique du climat, de pouvoir planifier le développement secteur par secteur », a expliqué M. Batha.
    Le travail va se faire en prenant en compte  des paramètre du passé, du présent et de l’avenir afin d’aider les politiques à pouvoir planifier le développement dans leurs différents secteurs.  « De plus en plus la dynamique du climat montre qu’il y a un certain nombre de phénomènes qui apparaissaient après une cinquantaine d’année mais qui, de façon récurrente, surviennent  sur une période plus courte », rappelle-t-ill.
    «  L’Onnac voudrait mettre à la disposition des planificateurs une information de première main et leur dire que s’ils ne tiennent pas compte du climat, toutes les actions qu’ils vont entreprendre seront vouées à l’échec », avertit l’expert.

    En fait, l’utilisation des modèles prévisionnels est une des quatre approches utilisées dans la communication sur les changements climatiques.   « Cette approche est complémentaire de l’approche «diagnostique», c’est-à-dire l’analyse des relations statistiques au sein du système climatique et entre le système climatique et des paramètres extérieurs (Moron, 2010) permettant ainsi d’élaborer des prévisions, prédictions et projections pertinentes sur le comportement des paramètres climatiques », à en croire les experts de l’Onacc.