samedi, septembre 30, 2023
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Faune sauvage : le Cameroun plus engagé dans la gestion durable

La signature de l’accord avec la Fao pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales a eu lieu le 6 septembre à Yaoundé.

Par la Rédaction

Le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo, a présidé, le 6 septembre dernier à Yaoundé, la signature des documents pour la phase II du programme « Gestion durable de la faune sauvage pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales ». Un projet de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) dont le but est de contribuer à la réalisation de l’Objectif de développement durable (Odd) N° 15 p lié à la sécurité alimentaire, à la gestion durable des terres et à la protection de la biodiversité, à en croire Dr Athman Mravili, son représentant au Cameroun.

Le Dr Athman Mravili (à gauche) et Jules Doret Ndongo présentent les documents signés

En fait, ces derniers temps, la saignée de des ressources naturelles, surtout la faune sauvage est déplorée par des organisations pour la protection de la biodiversité. D’après le rapport « Planète vivante » du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié en 2021, entre 1968 et 2016, 68% des mammifères ont disparu dans le monde. L’homme et ses activités telles que l’agriculture, la pêche, les feux de brousse et la chasse en sont la cause. Et parce que la chasse se pratique dans l’illégalité, elle ravitaille les marchés urbains au détriment des populations surtout celles riveraines des aires protégées. Des aires protégées qui n’échappent pas au braconnage à outrage.

Pour le ministre des Forêts et de la faune, lorsque vous êtes dans la gestion durable, vous veillez à ce que la ressource ne s’épuise pas et que dans son exploitation, ceux qui viendront après puissent en bénéficier aussi. Il est donc question, mentionne le Minfof,  dans le cadre de ce projet qui concerne l’axe Mintom-Djoum, au Sud-est du Cameroun, non-loin de la réserve du Dja (Patrimoine mondial de l’Unesco) de voir comment l’on peut organiser une chasse plus structurée qui tienne compte des besoins en protéines des populations locales en évitant de se limiter au simple ravitaillement des réseaux des marchés urbains. Dix villages baka et dix villages bantou sont concernés par cette phase pilote.

Philippe Mayaux, le représentant de l’Union européenne (partenaire de la Fao dans la mise en œuvre du projet) va rappeler que parfois, on impose les concepts conservation et développement aux populations en ignorant que le développement de celles-ci dépend des services que leur offre la forêt.  Il confiera que l’objectif du projet qui a déjà démarré dans certains pays du bassin du Congo : le Gabon, la République démocratique du Congo, et le Congo, est de tester les pratiques qui ont marché ailleurs.  Un contrat lie déjà la Commission pour les forêts d’Afrique centrale (Comifac) et la FAO pour l’expansion du programme dans la sous-région. Un programme qui intègre entre autres, la conservation et le développement des populations avec leur consentement libre et éclairé.

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