L’exercice a eu lieu au cours d’une rencontre virtuelle sur le forum des Journalistes Scientifiques d’Afrique Francophone animée par des journalistes le 5 août dernier.
Comment utiliser le digital dans le secteur agricole ? Quelles sont les questions à poser au cours d’une grande rencontre internationale comme la conférence mondiale sur l’alimentation ? Comment intéresser les jeunes à l’agriculture ou encore, comment se protéger contre les impacts de l’agriculture moderne qui utilise des intrants chimiques ? Voilà entre autres questions posé aux quatre panélistes de la discussion virtuelle organisée le 5 août dans le cadre de l’animation permanente du Forum francophone des journalistes scientifiques en collaboration avec l’International Center for Journalists (ICJ).
Pour éclairer la lanterne, quatre journalistes aux profils aussi convaincants que complémentaires, Pierre Girard, journaliste présentateur sur Arte et fondateur de You Tube Tous Terriens, Nicolas Phythian, formateur consultant et ancien directeur de rédaction de l’agence Reuters pour l’Afrique de l’Ouest, Gilles Essonana Podjoley, président du Réseau des journalistes agricoles du Togo (JTAD) et Victorien Amedekagnan, directeur de la rédaction du journal Agridigital, sous l’écoute attentive de Kossi Balao, directeur du forum. Le rôle de l’agriculture dans la société africaine n’a pas manqué d’être rappelé aux uns et autres. Tout comme la place du journaliste qui, de l’avis de Victorien Amedekegna, doit faciliter la promotion des produits agricoles locaux afin de leur donner plus de visibilité tant sur le plan national qu’international.
Pour cela tous les canaux d’information sont nécessaires. Mais à condition, pense toujours Victorien Amedekagnan, de créer des plateformes qui regroupent tous les acteurs (des producteurs, des clients et des décideurs). Le journaliste qui traite l’information vrai en temps réel permet de lever les points d’ombre. Il doit pouvoir montrer aux agriculteurs qu’avant de produire ils s’assurent des débouchés possibles pour leurs récoltes. Il s’agit en quelque sorte de donner à l’agriculture sa dimensions scientifique afin que celle-ci cesse d’être une activité dédiée aux séniles (vieux) tant il est vrai que le secteur est pourvoyeur d’emplois et de ressources, dans les pays d’Afrique, particulièrement où, elle est la principale source de revenu pour les populations.
Le phénomène étant une menace mondiale
Il ne faut cependant pas s’accrocher sur le tout digital, averti Nicolas Phythian, parce que les hommes et femmes des médias ont affaire avec des personnes en contact avec la terre qui ont chacun sa spécificité. D’où la nécessité de faire le terrain et avoir à l’esprit que ce qui se passe même au niveau international, a un impact sur le terrain et vice-versa. Et justement la descente sur le terrain donne l’opportunité au reporter de toucher du doigt les réalités des agriculteurs et d’adresser ses questions dans un sommet, comme celui sur l’agriculture qui s’annonce avec pertinence. Nicolas Phythian se convainc de ce qu’aucune barrière ne se dresse pour tout journaliste (Homme ou femme) désireux de produire des articles sur l’agriculture. D’ailleurs, ce dernier révèle que plus on en parle plus on veut y avancer.
En définitive, l’on peut affirmer avec Pierre Girard que travailler sur des sujets liés à l’agriculture procure du pouvoir aux agriculteurs de nourrir le pays et le monde. En plus, il est persuadé que l’agriculture et l’élevage vont de pair ; étant donné que l’on ne parlera pas d’agriculture sans élevage et d’élevage sans parler de foin et de foin sans fertilité du sol.
C’est cette passion qui s’est emparée de Gilles Essonana Podjoley qui n’a pas boudé le plaisir de partager son expérience comme journaliste agricole avec des nombreux hommes et femmes des médias scotchés à leurs téléphones ou ordinateurs le 5 août 2021 dans ce forum innovateur qui donne l’occasion d’échanger avec des experts et des journalistes scientifiques voués à aux reportages utiles.
La prochaine session dont le thème est ; « Comment reporter sur les Changements Climatiques » s’annonce aussi alléchante ; le phénomène étant une menace mondiale aussi bien sur le plan de l’environnement, de l’agriculture, de la santé, du sport, de la politique, de l’économie et nous en oublions.
