L’assainissement comme moyen pour l’amélioration du cadre de vie des populations a fait l’objet d’une table ronde du Rocoby, en marge de l’atelier.
Par Sintia Dounang
« Réinventer un modèle économique et social autour des déchets en Afrique ». C’est sur ce thème que s’est tenue la première édition du Salon de la salubrité et des solutions écologiques en Afrique (Pro-Ecolo Africa) du 27 au 29 avril 2023 à Yaoundé. Il s’agit d’une rencontre visant à trouver des voies et moyens pour soutenir les pouvoirs publics dans la gestion des déchets et ainsi assainir les villes. Mettant un accent particulier sur l’assainissement, le réseau des opérateurs de collecte des boues de vidange de Yaoundé (Rocoby) a animé lors de ce salon un débat sur la mise en œuvre de la chaîne de valeur de l’assainissement autonome comme atout pour l’amélioration du cadre de vie des populations de Yaoundé. « Ce qui nous a motivé à prendre part à ce Salon, c’est l’aspect valorisation des déchets. On a remarqué qu’un accent particulier était mis sur les déchets solides. On a trouvé qu’il était opportun de mettre en valeur les déchets liquides dont la gestion n’est pas optimale. Si on veut arriver à protéger les populations des maladies comme le choléra, il faut que l’assainissement soit mieux géré », explique Sandrine Nanga, secrétaire général adjoint de Rocoby.

Lors de cet échange, il était question de mettre en évidence Les différentes formes d’assainissement et les produits issus du recyclage des boues de vidange, entre autres, du charbon, du compost, a-t-on appris d’un expert en assainissement. Cependant, ces produits dérivés peinent à être écoulés, du fait des barrières psychologiques des populations. « Si nous sommes là, c’est aussi pour briser les tabous, les barrières psychologiques en matière de produits dérivés des boues de vidange pour dire aux gens qui n’arrivent pas à accepter que la matière fécale puisse devenir de l’engrais ou du charbon, que non, on ne prend pas la matière fécale pour mettre directement sur nos tables. Elle subit un traitement pour devenir charbon ou compost », précise Sandrine Nanga.
Cette rencontre qui a réuni plusieurs pays africains dont : la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine et le Tchad ; pour près de 50 exposants c’était l’occasion d’échanger et de procéder à un partage d’expériences sur les meilleures pratiques pour la valorisation et le recyclage des déchets; la sensibilisation sur les enjeux actuels de la salubrité et de l’assainissement ; l’élaboration des politiques nationales et régionales relatives aux partenariats de développement public-privé de ce secteur ;la formation et la sensibilisation des industriels et autres entreprises aux solutions écologiques et la mise en évidence des avancées structurelles permettant de limiter la production des déchets et par conséquent la dégradation de l’environnement, etc.