« Même le parc national de Waza n’est pas épargné par ce phénomène ».
« La demande en bois énergie est très importante, ce qui entraîne ces multiples attaques contre les ressources forestières en vue de la carbonisation du charbon. Tous les 6 départements de la région de l’Extrême-Nord sont concernés par ce phénomène, mais les plus incriminés sont le Logone-et-Chari, le Mayo-Sava, et le Mayo-Kani. Ceci très souvent dans le but de ravitailler le centre urbain de Maroua.
Ce phénomène a pris plus d’ampleur ces dernières années, à cause de l’insécurité qui a entraîné des déplacements des populations, avec l’arrivée de nombreux réfugiés et déplacés internes. C’est d’abord aux ressources forestières qu’elles s’attaquent soit pour construire un abri, soit pour faire un champ. En attendant que le champ produise, la première activité pour la subsistance à laquelle ils s’engagent très souvent est la coupe de bois pour produire le charbon car cela n’exige pas un grand capital. Même le parc national de Waza n’est pas épargné.
En dehors de la sensibilisation et de la répression, le Minfof s’attelle le renouvellement des ressources forestières dans la région, en finançant les activités de reboisement dans les communes et chefferies traditionnelles, par l’entremise des Ong, des associations et des particuliers. Il met des moyens sous forme de BIP octroyés aux communes pour le reboisement des superficies allant de 20 à 100 000 hectares. Au niveau local, l’agroforesterie est promue. Les communes sont accompagnées dans la création des forêts communales, et les communautés dans la création des forêts communautaires pour que les forêts soient gérées de manière participative, soutenue et durable. »
Propos recueillis par Irénée Modeste BIDIMA
[…] à être carbonisé », a confié Thomas Merlin Nguend, chef de la brigade de contrôle à la délégation régionale du Minfof à l’Extrême-Nord. Une opération coup de poing menée le 31 mars dernier par ladite délégation a permis la […]
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