Les autorités sanitaires prescrivent aux populations la vigilance et la prudence, comme mesures pour se prémunir de cette fièvre hémorragique mortelle.
Par La rédaction
« Appeler le numéro vert 1510 face à tout décès dans ces localités ; toute personne présentant une hémorragie provenant de tout orifices naturel, toute personne présentant une fatigue, des céphalées, de la fièvre. Ceci avec ou sans notion de voyage en Guinée Equatoriale », prescrit le ministre de la Santé publique (Minsanté) dans un communiqué qu’il a signé le 10 février 2023.
Cette note officielle du Minsanté fait suite au communiqué du chef de district de santé d’Olemze dans la région du Sud Cameroun indiquant qu’environ 20 personnes sont décédées le 08 février dernier dans les villages de Kie Ntem en guinée Equatoriale. « Les personnes exposées à cette maladie non-identifiée pour le moment ont des signes : hémorragies nasales, fièvre, douleurs articulaires, d’autres signes et symptômes qui conduisent à la mort au bout de quelques heures. La contamination se fait par contact direct avec le sujet infecté. Nous prions la population à plus de vigilance et de prudence, signaler tout cas suspect auprès de la formation sanitaire la plus proche et au district de santé », signe Ngu Fankam Roland, chef du district de santé d’Olemze, frontalier à la province de Kie Ntem, tout comme ceux d’Ambam et Kye-Ossi. Une zone grande circulation des personnes des biens entre les deux pays de la Communauté économique d’Afrique centrale (Cemac). Cette circulation qui a été limitée par les autorités administratives, dès la survenue des décès.
Le Cameroun n’a jamais enregistré de cas de fièvre hémorragique Ebola sur son territoire, bien que son grand voisin, le Nigeria ait enregistré huit morts en 2014 dans la mouvance d’une épidémie qui avait secoué trois pays d’Afrique de l’Ouest (la Guinée, le Liberia et la sierra Leone) entre 2013 et 2015. 28 638 cas avaient alors été déclarés et 11 316 décès enregistrés. Le gouvernement camerounais avait néanmoins défini un plan opérationnel budgétisé en 2014 de lutte contre Ebola.

En République Démocratique du Congo l’épidémie déclenchée en août 2018 avait tué 1600 personnes sur les 2000 contaminées juillet 2019, date à laquelle l’Oms a déclaré la fièvre hémorragique « Urgence de sanitaire à portée internationale » (Uspi).
« Les symptômes possibles de la maladie sont une fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des frissons. Par la suite, une hémorragie interne provoquant des vomissements ou une toux avec expectoration de sang peut se développer », selon des spécialistes de la santé. Toutefois, il est important de conduire le patient à l’hôpital pour confirmation.