Contribution :: Des chercheurs africains préoccupés

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Selon ces experts, la pollution de l’air est plus élevée dans les grandes villes africaines qu’à Beijing en Chine.

Par Adrienne Engono Moussang

L’exode rural, l’urbanisation anarchique, les véhicules de seconde main et les mauvais carburants cités comme à l’origine de ces désagréments, selon des experts africains.

Enseignant à l’Université de Douala, le Pr Mbiake, révèle qu’en matière de l’air, chaque individu inspire un volume de 20m3 par jour. Du coup, si sa qualité est mauvaise, sa santé sera impactée. « Mais nous constatons chaque jour que l’air est dégradé autour de nous », s’inquiète l’universitaire. Il définit la pollution de l’air « comme étant la modification défavorable de la concentration des constituants de l’air pur ». A la question de savoir comment reconnaître que l’air est dégradé ? « Par l’indice de la qualité de l’air ; la couleur, par exemple », répond-il.

L’Oms, selon lui, a recommandé de disposer l’indice de la qualité de l’air dès que la population dans un espace dépasse 100.000 habitants. Elle a fixé des seuils de concentration des substances ; Les résultats du Centre international des cancers a montré qu’il existait des sources à l’intérieur des maisons qui pourraient être des polluants.
Trois seuils sont définis : le seuil normal, le seuil d’information(dès qu’un certain polluant présente une certaine quantité , on doit prendre des mesures préventives) et un seuil d’alerte avec des quantités au-dessus du tolérable. Sur 35 polluants présents, 18 sont cancérigènes.
Les zones urbanisées sont exposées à la pollution de l’air.
L’Afrique doit prendre en main ses problèmes. La pollution de l’air est plus élevée dans les grandes villes africaines qu’à Beijing en Chine.

Les causes de la pollution L’exode rural très développée, l’installation anarchique des industries, les véhicules de seconde main (70% au Cameroun), occasion d’Europe. Le nombre de véhicule en Afrique a doublé entre 2012 et 2015, la qualité de carburant est mauvaise, il contient plus de souffre qu’il n’en faut. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement d’ici 2030, la pollution de l’air pourrait être à l’origine de 5,5 millions de morts dans treize villes africaines.