Alerte : la résistance aux antibiotiques pourrait faire 10 millions de décès en 2050

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    Des scientifiques des pays francophones exhortent les décideurs à des axtions pour maîtriser ce phénomène.

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    Par la Rédaction

    L’âge d’or des antibiotiques semble révolu. Pourtant, l’Anglais Fleming a considérablement contribué à la lutte contre des maladies infectieuses qui faisaient des ravages dans le monde, à travers ses travaux revisités par Florey et Chain quelques années plus tard.

    Sauf que, par cette efficacité les antibiotiques seront consommés sans prescription médicale et sans respect de la qualité ouvrant ainsi la voie aux résistances. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms) : « La résistance aux antibiotiques (RAM) est un phénomène naturel mais le mauvais usage de ces médicaments chez l’homme et l’animal accélère le processus. » C’est en fait, une situation qui intervient lorsque les antibiotiques perdent leur efficacité parce que les agents pathogènes trouvent des moyens de résister à leurs effets. L’Oms considère la RAM comme un véritable problème de santé qui affecte toutes les régions du monde

    Pfizer se convainc de ce que : « les gouvernements et la communauté de la santé publique doivent collaborer avec l’industrie pour soutenir les actions qui permettront d’apporter une innovation continue dans le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins pour freiner la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAM). » Aussi, Pfizer va-t-il organiser une table ronde virtuelle le 15 février 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire en vue d’amener les scientifiques des pays francophones à se saisir de la question. Une manière de célébrer la Semaine mondiale de la lutte contre la Ram, prévue du 18 au 24 novembre de chaque année. Quarante journalistes de quatre pays ont participé à cette discussion dans le but de sensibiliser les populations.

    Les scientifiques prédisent déjà qu’« Une augmentation continue de cette résistance pourrait coûter la vie à 10 millions de personnes dans le monde chaque année d’ici 2050. »

    Tueuse silencieuse, la RAM est aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale qui enregistre environ 700 000 décès par an.

    Le panel des experts était composé du Pr BAMBA-PAKOTOGO Sanata du Burkina Faso et Pr Guessennd-Kouadio Aya Nathalie de Côte d’Ivoire.   

    Plus un antibiotique est utilisé, plus les bactéries ont la possibilité de développer une résistance. Tueuse silencieuse, la RAM est aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale qui enregistre environ 700 000 décès par an.

    Le professeur BAMBA-PAKOTOGO Sanata dira que : « Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde ait jamais connues ; il est alarmant qu’ils perdent de leur efficacité.  Compte tenu de la faible sensibilisation du public aux dangers de la RAM, il est de la responsabilité de la communauté médicale, d’éduquer les patients sur la situation alarmante. Tout comme la COVID-19, les agents pathogènes responsables de la RAM peuvent se propager loin et rapidement et ainsi affecter les personnes de tous âges. Il est important d’instaurer des mesures de santé publique, de prévention et de surveillance pour freiner sa propagation. » 

    Le Pr Nathalie Guessennd-Kouadio Aya a indiqué que : « Avec un coût élevé pour la santé individuelle et l’économie en général, la RAM est un risque critique si elle n’est pas traitée. Si les agents pathogènes de la RAM se propagent comme l’a fait la COVID-19, nous serons confrontés à une autre crise de santé publique. La table ronde organisée par Pfizer et les forums similaires sont essentiels pour sensibiliser aux menaces auxquelles nous sommes confrontés si nous ne nous investissons dès maintenant pour prévenir la RAM. 

    Le Dr Sylvie Kounde, responsable médicale de l’Afrique subsaharienne francophone chez Pfizer, a, pour sa part, relevé que : « La RAM, si elle n’est pas contrôlée, pourrait conduire à un scénario dans lequel des infections mineures deviennent mortelles et les infections graves deviennent impossibles à traiter. Malgré les nombreux défis associés au développement de nouvelles molécules anti-infectieuses, Pfizer reste engagé à fournir de nouvelles thérapies efficaces qui ciblent les nouvelles infections émergentes, difficiles à traiter. Nous restons également engagés envers les patients souffrant de maladies infectieuses. « Rien qu’en 2020, 28 millions de patients ont été traités avec un traitement anti-infectieux de Pfizer – un nombre en constante augmentation. «