Le projet « Oil Palm Adaptative Landscapes », une initiative visant à améliorer la gestion des paysages des palmiers à huile sur trois continents, Asie, Afrique et Amérique Latine, clôturé le 25 mai dernier à Yaoundé, suggère l’occupation des jachères.
Saydou Sadjo (Stagiaire)
Mise en œuvre au Cameroun, en Colombie et en Indonésie, le projet Oil Palm Adaptative Landscape (OPAL) utilise les sciences naturelles et sociales pour développer les réalités existantes des paysages du palmier à huile.
Cette initiative vise la disposition des nouvelles informations et analyses sur la filière palmier à huile pour la communauté scientifique. Il s’agit également de communiquer plus efficacement et créer une synergie entre les parties prenantes intervenant dans ce secteur et influencer les processus de prise de décision vers plus de durabilité dans la filière. Lors de cet atelier, plusieurs experts ont croisé le verbe dans le but d’améliorer le développement de la filière palmier à huile dans les zones du projet. Selon le Dr Damien, enseignant à l’université de Yaoundé I, « les actions de régénération et d’entretien des vieux palmerais doivent être au centre de ce projet. Il s’agit de concilier la nécessité de produire l’huile de palme et l’importance de préserver la biodiversité pour une production à long terme », nous explique le botaniste. Cette analyse rentre dans le cadre de la transformation de la filière palmier à huile vers plus de durabilité et l’amélioration de la productivité tout au long de la chaine de valeur. Il ressort donc des recherches menées par des partenaires du projet, le renforcement de la capacité des coopératives et des groupes d’initiatives commune à mieux gérer les activités agricoles et l’engagement avec les agro-industries.

Au regard de la facilité de compréhension du jeu mené et des interactions sur le fonctionnement de la filière, le Pr Mesmin Tchindjang pense que, « il serait souhaitable que pour la pérennisation de la filière, le Minader puisse utiliser des stratégies dans la sensibilisation des acteurs de la filière palmier à huile, notamment sur l’impact de l’extension des plantations sur les forêts, l’impact du marché internationale de l’huile de palme sur le développement local de la filière et l’importance de regrouper les acteurs en coopérative ».
Dans la concrétisation de cette initiative, des recherches sur l’impact socio-économique et environnemental de la production de l’huile de palme au Cameroun ont été réalisées. Au sortir de cet atelier qui a réunis le gouvernement du Cameroun, les petits exploitants de l’huile de palme et les communautés locales, les agro-industries et les organisations de la société civile, des principaux résultats sont portés par le projet Opal. Il s’agit entre autres, de la sensibilisation et de l’engagement des
parties prenantes, pour un développement de la filière, la promotion des partenariats gagnant-gagnant entre les petits exploitants et les agro-industries, le développement d’une base de donnée fiable pour l’élaboration d’une stratégie nationale de développement durable de la filière palmier à huile.